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La Place

Le carré des Belges

22 MAI 1940 BOMBARDEMENT DE THEROUANNE

Mai 1940
Une des nombreuses maisons détruites , rue de Saint-Omer. Ses occupants ont eu la vie sauve.

Le mercredi 22 mai 1940 en fin d’après-midi, alors qu’un flot ininterrompu de réfugiés français et belges traversait la commune, cherchant à rejoindre la côte, un bombardement aérien effectué par des chasseurs allemands en piqué, les Stukas, leurs sirènes hurlantes, faisait de très nombreuses victimes en plein centre de la commune.

Certaines victimes, pour la plupart belges ne furent jamais identifiées. Dès 1941 et après la guerre, certaines familles purent faire exhumer les corps et les ramener dans leur commune  d’origine. Beaucoup de victimes reposent encore dans une vaste fosse commune du cimetière de Thérouanne.

Parmi celles-ci la famille Slangen originaire de Lanaken: le père, la mère et leurs trois enfants (15 ans et deux jumeaux de 10 ans) furent victimes de ce bombardement.

Avec les descendants de la famille Slangen, la Commune de Thérouanne et l’Office Culturel et Touristique de Thérouanne ont organisé :  le lundi 14 juillet 2008 à 11 heures au cimetière une cérémonie du souvenir avec inauguration d’une plaque Commémorative.

Une exposition a eu lieu à la salle des fêtes de Thérouanne ce 14 juillet.

Contact : M. Alain Chevalier, Maire de Thérouanne

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Une plaque, au cimetière, rappelle la mémoire des victimes du 22 mai 1940

Au cimetière reposent les corps d’une quarantaine de personnes victimes des bombardements du

22 mai 1940.

Le 14 juillet 2008 fut dévoilée une plaque qui rappellera leur mémoire.

En mai 1940, la foudroyante avancée des troupes allemandes jette des milliers de réfugiés sur les routes. Beaucoup fuient vers l’ouest pour échapper aux combats et espérer embarquer à Boulogne. Pour les allemands, ces gens qui encombrent les routes sont une aubaine car ils ralentissent le mouvement des troupes françaises et britanniques. Pour entraver encore le plus des troupes alliées, l’état major allemand décide de bombarder Thérouanne, noeud routier important.

Le 22 mai, des stukas, des avions de bombardement en piqués équipés de sirènes pour effrayer encore plus les gens au sol, font plusieurs passages. Ils touchent certaines de leurs troupes arrivées plus vite que prévu par le sud. Paul Mantel, qui a 14 ans à l’époque, se souvient avoir dû aider un officier allemand à étendre un drapeau à croix gammée dans une pâture pour identifier le détachement. Une dizaine de soldats allemands y laisseront la vie.

Ailleurs, notamment rue de Saint-Omer et près de l’église, une quarantaine de personnes sont tuées. Des habitants de Thérouanne et des réfugiés, venus du Nord ou de la Belgique. On ne retrouvera pas tous les corps. Par exemple, ceux de M. et Mme Stérin et de leur fille adoptive qui s’étaient abrités dans la cave de leur maison, à l’emplacement actuel des meubles Ledoux. Leur maison brûla pendant deux jours.

La plupart des victimes furent inhumées dans une fosse commune. Des familles récupérèrent le corps de leurs proches pour les inhumer chez eux.

Il y a quelques années, une famille belge s’est manifestée auprès de la mairie. En rangeant des papiers, elle a retrouvée des informations sur le décès de proches le 22 mai 1940 à Thérouanne. « Pour eux, il était important de rendre hommage à leur disparut ». Nous avons donc décidé de répondre à leur demande et de trouver un endroit qui commémore leur mémoire. C’était notre devoir« , estime Alain Chevalier, le Maire.

C’est ainsi qu’une plaque a été dévoilée au cimetière, au dessus de la fosse commune, le 14 juillet 2008.

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